L'art de vivre balinais
L'intérêt
de Bali réside dans l'observation de la vie des balinais,
alliant discrétion et
curiosité, ils se
révèlent aussi
chaleureux et accueillant que possible tout en se préservant
des assauts du monde
extérieur et en s'adonnant pleinement à leurs
rituels
religieux.
La
douceur et la
beauté des balinais, leur art de vivre,
subliment les
moments les plus simples de la vie
Les
fêtes du Galungan et du Kuningan
Nous
avons eu la
chance de vivre une partie de cette fête au sein de la
famille de
Madé notre guide, qui nous a accueilli avec toute
simplicité et naturel, comme de véritables
membres de
leur giron familial.
L'année balinaise qui compte 210 jours est ouverte
par les fêtes de Galungan
qui animent toute l'île d'une façon
extraodinaire. Ces festivités qui commencent par
le
Galungan
et toujours un mercredi , durent 10 jours et
finissent par la fête de Kuningan.
Ces fêtes qui tombent
entre
la 11 et 12 ième semaine du calendrier
hindou
balinais, sont considérées comme les plus
importantes de
l'année, et célèbrent la
victoire des dieux sur les démons
Cette
période festive est le nouvel an balinais, et au
cours de
cette fête tous les dieux de Bali, y compris la
divinité suprême
Sanghyang Widi, descendent sur terre
célébrer la création de l'univers et
la victoire du bien sur
le mal.
Les
balinais croient que leurs ancêtres redescendent sur
terre pour participer aux festivités, pour
s'amuser ,pour
séjourner dans le temple familial et profiter des
offrandes
Pour cette occasion , le temple familial de Madé
était
somptueusement orné pour y prier et accueillir ses
ancêtres
Pendant cette grande période de réjouissances et
de
festivités, toutes les boutiques et les écoles
sont
fermées , toute
l'activité de
l'île est suspendue, et
tout le monde se retrouve en famille, vêtus de leurs plus
beaux
atours
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Pendant ces 10 jours , les rues
de Bali semblent alors peuplées de Penjor
dressés devant chaque maison
Les Penjor
sont des offrandes en bambou dont l'extrémité
rappelle la
queue du Barong, à l' extrémité duquel
pend un
tissage finement décoré et
découpé
Les Penjor
sont associés à la montagne sacrée
Agung
Autrefois pendant les célébrations cette
période
marquait la fin des récoltes, aujourd'hui encore il est
interdit
de planter ou de semer, pendant cette période ,
Bali ne
semble plus vivre que pour les cérémonies
Les festivités prennent fin avec Kuningan
particulièrement chargée en magie, et outre les
habituelles offrandes, purifications et combats de coqs, de nombreuses
offrandes sont faites aux puissances souterraines |
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Les combats de coqs
A
l'origine, on sacrifiait les coqs lors des
cérémonies
dans les temples ( leur sang abreuvait les mauvais esprits)
et de
nos jours les combats de coqs restent liés aux
cérémonies rituelles comme sacrifice aux
puissances
infernales .
En 1981, le gouvernement les a interdits, à l'exception de
ceux
qui se déroulent dans l'enceinte sacrée des
temples
(le wantilan , 1ère cour du temple)
Néanmoins nous avons pu en suivre un sur les abords de la
plage,
c'est un spectacle très cruel, difficilement concevable
à
nous occidentaux. Le combat de coqs reste un jeu de paris
réglé comme une tragédie, selon un
long
cérémonial avant l'attaque finale.....et qui se
termine
chaque fois par la mort ..!!! |
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Les propriétaires sortent leurs bêtes des paniers
en
osier, arment leurs pattes de lames d'acier de 8 cm, le long
des
ergots, et exhibent leur champion à la foule qui hurle , les
paris et les enjeux commencent.
Puis soudainement, dans un silence
étonnant on lache les coqs qui doivent fondre l'un sur
l'autre
et se blesser à mort. L'attaque est foudroyante et difficile
à suivre , et surtout à supporter quand l'un
d'entre eux
est en difficulté. Chaque coq cherche à
s'élever
au-dessus de l'adversaire pour lui enfoncer ses ergots d'acier dans la
tête. Le combat est relativement bref , une trentaine de
secondes
mais d'une telle intensité combative et cruelle que j'ai
préféré m'éloigner que de
voir l'agonie du
vaincu. Ces combats de coqs sont une véritable antinomie par
rapport à la douceur et la gentillesse des
balinais , que
j'ai quelques difficultés à comprendre qu'ils
fassent
partie de leurs traditions.
Quelques fleurs
de Bali , pour
revenir à l'enchantement balinais et oublier la
cruauté
des combats de coqs
Le
Batik " ce qui se dessine, s'écrit, se
peint "
Le Batik, est avant
tout une technique de teinture sur tissu, en enduisant de cire chaude
les parties du tissu qui ne
sera pas teintée, puis de plonger ensuite le tissu dans un
ou
plusieurs bains de teinture. Quand on retire la cire ,
seules les
parties du tissu non enduites seront imprégnées
de la
couleur du bain, le procédé est
répété autant
de fois qu'il y a de couleurs
à obtenir dans les motifs dessinés.
La
dextérité
étonnante de ces femmes qui en quelques minutes
réalisent
à main levée une fleur sur la manche du polo
les motifs réalisés sur du
coton de teinte
pâle sont très variés et riches en
couleurs
Le
Batik indonésien, n'est pas réservé
uniquement
pour faire des vêtements, ou sarong pour aller à
la plage,
mais
peut être utilisé comme
élément de
décoration d'intérieur.
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Une tenture en Batik balinais peut
meubler une partie d' un pan de mur
et il est possible selon les saisons de
changer les motifs plus colorés ou plus foncés
pour l'hiver ou fleuris et
légers pour l'été |
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Le batik balinais peut
être utilisé pour confectionner des couvre-lits,
housse, nappe de table basse
ou donner une touche d'ambiance tropicale dans la maison |
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On trouve encore le Batik comme
serviette de table,comme habillage d'une commode ou meuble de
télévision |
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La Maison balinaise microcosme de
l'univers balinais
L'habitation
balinaise traditionnelle est construite sur un
terrain relativement spacieux,
entourée de
murs, avec une implantation de batiments aux fonctions bien
définies.
La maison balinaise se compose en fait de 3 parties. Il y a
d'abord le domaine sacré, qui se
trouve du côté du volcan et
à l'est, c'est l'emplacement du temple familial.
La deuxième partie est celle de la vie profane
des activités quotidiennes
La troisième partie est censée
être impure,
elle se trouve à l'ouest, c'est là que l'on
élève les
poulets, cochons etc.. et où se trouve les
toilettes.
Nous
avons eu la chance de pouvoir visiter l'une de ces habitations avec
l'hospitalité traditionnelle des balinais. Pour
rentrer il faut d'abord franchir une porte étroite
qui
semble percée dans le mur d'enceinte , puis contourner un
petit
muret le Aling-Aling
dont le rôle est de barrer la route aux mauvais esprits qui
voudraient entrer dans la maison.
Notre regard est de suite attiré par le
bâtiment
le plus important et le plus décoré de
l'habitation
, qui est le
temple familial qu'on appelle le Bale
Daja situé à l'est en
direction du volcan.
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La cuisine le Paon,
il faut savoir que le sang des viandes rend la cuisine impure, elle est
donc construite dans l'espace "bas" de l'enceinte, vers la mer.Elle est
généralement ouverte sur un
côté et pourvue
d'un foyer en terre. |
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Devant la terrasse du Bal
Dauh situé à l'ouest,
bâtiment polyvalent qui sert aussi de
chambre à coucher , toute
la petite famille nous réserve un accueil chaleureux, et
nous
fait participer à leurs préparatifs des
offrandes et
des mets pour la fête du Galungan,
pendant que je m'évertuais à
conquérir la confiance du petit balinais en
lui dépouillant les bonbons et autres cadeaux que j'avais
amenés avec moi .
Même les maisons modernes ont su
conserver le
principe de l'implantation traditionnele de l'hâbitat
balinais
La rue à Bali , un véritable
spectacle
A Bali, il faut savoir prendre son temps et
même
perdre son temps, l'intérêt de Bali se situe au
niveau de
la vie
de tous les jours , et de rentrer en contact avec les balinais pour
découvrir leurs us et coutûmes. Quoi de plus
charmant que de flâner à pied ou à
vélo dans
les rues et observer cette joie de vivre, de déguster au
coin
d'une rue
quelques fruits exotoiques, ou savourer les arômes
très
particuliers du café Luwak dont les grains de
café sont
récoltés
dans les excréments d'une civette palmiste
asiatique, ou
encore s'émouvoir de ce regard d'enfant qui vous remercie
des friandises que nous venons de lui offrir , un grand merci
pour votre gentillesse.
La
sculpture sur bois à Bali
Le talent des indonésiens pour l'art et
l'artisanat semble inné ,
et dans le travail du bois
on trouve une diversité de
produits impressionnante.
Lors de notre
visite dans un des nombreux ateliers,
j'ai immédiatement flashé
sur une statuette
d'un golfeur en
tenue balinaise.
Il a
fallu beaucoup marchander, mais nous avons réussi
à trouver un compromis équitable pour les deux
parties
et dès mon retour
, j'étais
très fier
d'exposer ma statuette dans
mon club de golf.
Dans le magasin
attaché à l'atelier , le choix des
sujets exposés
est immense tous
aussi bien réussis les uns que les autres
La majorité des oeuvres sont taillées
dans des
bois locaux comme le Belalu, le Jacquier, le Cenana ou bois de santal
Mini
croisère à bord d'un Prahu balinais
Nous avions
demandé à Madé de nous organiser une
petite balade
en mer à bord d'une pirogue balinaise. C'est
comme cela que nous sommes embarqués sur
l'un des
Prahus que l'on trouve en nombre sur toutes les plages de Bali
Et la mise à l'eau n'était pas si
évidente que
çà , l'embarcation apparemment lourde et
difficile
à manipuler avec ses
deux grands flotteurs de chaque côté, sans compter
le ressac du rouleau en bordure de plage qui soulevait le bateau
|
La
plus ancienne représentation que l'on connaisse d'un bateau
à double balancier date du 8 iem siècle
gravée dans la pierre au temple de Borobudur sur
l'île de
Java
A Bali, de nos jours, beaucoup de ces Prahus
sont dotés d'une voile triangulaire montée
sur des bambous |
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Mais tout le monde réussit à embarquer sans
encombre , et
avec Madé en figure de proue nous attaquons
fièrement
le franchissement de la barrière de corail , pour
mettre
le cap sur un îlot tout noir qui n'est qu'un
énorme
morceau
de lave que le volcan Gunung Batur a projeté
à plus
de 40 km, lors de l'eruption de 1917,
laquelle avait fait
plus de 1000 morts, ravagé 65.000 maisons et
détruit 2500 temples
je suis très étonné de la
stabilité de
notre embarcation face à un "vent debout" tout le monde se
protège comme
il peut des embruns, mais nous, à
l'avant, on
arrivera trempé, mais sans aucune gêne par cette
chaleur
toride
Pour
attérrir sur une
merveilleuse plage de sable fin , où nous attend un
pique-nique
typiquement balinais
Après la baignade , un bon déjeuner ,
des jeux avec
les jeunes sur la plage , il faut aider notre captain à
remettre
à
flot son prahu, et comportement extraordinaire tous les
jeunes
présents sur la plage viennent
spontannément nous aider
à pousser l'embarcation
Comme
une araignée sur l'eau , le Prahu s'éloigne
à
l'horizon , cette journée restera gravée dans nos
mémoires ,
d'avoir
vécu une journée entière au sein d'une
famille
balinaise, d'avoir mesuré l'ampleur de leur
hospitalité
et
d'avoir imprégné nos yeux d' images de
cette
multitude de Prahus multicolores
véritable
palette
de peintre déposée sur cette merveilleuse plage de sable blanc
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